Peinture biologique

Peinture biologique © photoconcepts1 - Fotolia.com
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On dit d’une peinture qu’elle est écologique ou bio lorsqu’elle contient uniquement des produits naturels non toxiques provenant de matières premières renouvelables et biodégradables qui ne sont donc pas issus de la pétrochimie et qu’elle ne dégage pas de COV ou Composé Organique Volatil

Idéalement sa fabrication consomme peu d’énergie, produit peu de déchets et émet peu ou pas de polluant.

La peinture écologique est donc normalement inoffensive pour la santé et l’environnement et s’inscrit dans une démarche de développement durable.

Cependant, il est parfois très difficile de s’y retrouver avec les étiquettes surtout qu’il n’y a pour l’instant aucune définition officielle concernant la peinture bio (ou naturelle ou écologique) et finalement peu de peintures sont totalement écologiques. Le mieux c’est de la fabriquer soi même ou de l’acheter chez un fabricant ou un revendeur de produits écologiques à qui vous pouvez faire confiance et qui saura vous expliquer la composition exacte de la peinture.

Composition d’une peinture écologique :

Les pigments naturels(couleur et opacité)

  • les pigments naturels minéraux à base de terre (ocre, terre de sienne, argile jaune ou vert, rouge vénitien, ultramarines, ardoise, noir de vigne, etc…), de minéraux (blanc de meudon, pigments jaunes et oranges provenant des zircons, etc…) ou d’oxydes de métaux (fer, manganèse, ….)
  • les colorants d’origine végétale et animale : bleu (carmin d’indigo), jaune (bois jaune, curcuma, …), vert (mélange de carmin d’indigo et de graines de Perse, et…), rouge (bois rouge, racine de garance, cochenille, santal ….), marron (brou de noix,…) et noir (campêche)

Les liants naturels (consistance et transparence)

  • les huiles végétales : lin (la plus connue), oeillette (variété de pavot), ricin, soja, bois, noix ; souvent pour de meilleurs résultats, on associe plusieurs huiles entre elles ;
  • les résines naturelles : propolis (issue du travail des abeilles), copal ou dammar (résines d’arbres tropicaux), résines balsamiques (issues du pin),…
  • l’oeuf, la cire, la caséine, la bière, la gomme arabique.

Les diluants naturels ou solvants (fluidité)

Les diluants s’évaporent une fois secs et émettent donc des COV plus ou moins nocifs selon les peintures même s’ils ne comportent pas les même risques que les diluants non naturels : térébenthine d’écorces d’orange ou de citron, térébenthine balsamique, …

Pour limiter ce risque, vous pouvez utiliser des peintures minérales à la chaux ou lait de chaux, à l’argile ou encore aux silicates de potassium qui ne comportent aucun solvant ou diluant et n’émettent donc pas de COV.

Les produits de charge

(consistance, résistance et opacité)Aucun traitement chimique : craie, quartz, spath, talc.

Autres produits naturels

Calcium, manganèse et Lécithine de soja.

Conclusion peinture bio

Depuis janvier 2010, la Directive Européenne 2004/42/CE faisant suite à la Conférence de Kyoto de 1997 a encore réduit le pourcentage autorisé d’émissions de COV des peintures en phase solvant et en phase aqueuse avec une obligation de marquage très précis des emballages.

Les performances des peintures sont désormais liées à une préoccupation environnementale.

Pour des peintures entièrement écologiques, le mieux est de les fabriquer soi-même, le rouge de falun par exemple est très facile à réaliser et a une excellente tenue dans le temps.

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