Les divers scandales alimentaires qui ont défrayé la chronique ces dernières années – comme celui des plats de lasagnes au bœuf contenant en réalité de la viande de cheval – ont rendu les consommateurs plus méfiants, plus désireux de connaître la provenance de ce que contient leur assiette !
En effet, à l’ère de la mondialisation, il n’est parfois pas toujours simple de savoir si l’on mange des fruits locaux ou en provenance directe de l’autre côté du globe… Voilà pourquoi la traçabilité alimentaire est essentielle. Avec cette notion vient celle de blockchain, dont on entend de plus en plus parler en ce moment. Le Blog Écolo fait le point sur tout ceci.
Blockchain : définition
La blockchain – chaine de blocs en français – est une technologie englobant le stockage et la transmission de données, de manière à la fois transparente et directe.
Il s’agit en quelque sorte d’une immense base de données regroupant l’historique de tous les échanges effectués, mais de manière totalement sécurisée et ouverte : on ne peut pas modifier les informations stockées, celles-ci sont donc vérifiables par tous les utilisateurs de la chaîne.
En pratique, dans le domaine de l’agroalimentaire, cela signifie que tout, depuis la création, la transformation, le transport et le stockage d’un produit est archivé. Les professionnels du secteur peuvent utiliser pour cela des logiciels d’ERP agroalimentaire. ERP signifie « Enterprise Ressource Planning », il s’agit de systèmes permettant de gérer l’ensemble des processus relatifs à l’activité d’une entreprise.
En cas de problème, si un produit est contaminé par exemple, il est ainsi possible de remonter le long de la chaîne pour identifier le lieu de contamination, mais également de retrouver plus rapidement les secteurs de distribution des lots à rappeler.
Les enjeux de la traçabilité alimentaire
La traçabilité alimentaire a avant toute chose un enjeu sanitaire, et est censée éviter au maximum la propagation de produits de mauvaise qualité. Avec la technologie de la blockchain, il est également possible d’observer, outre l’origine d’un produit, tout son historique de « voyage » : on peut ainsi surveiller toutes les étapes de son transport et s’assurer de leur conformité.
En effet, lorsqu’un produit traverse la moitié de la planète pour arriver dans notre petit supermarché de quartier, il lui faut bien souvent patienter en douane, dans des containers : plus les lieux de passage et les acteurs sont multipliés, plus le risque qu’un problème éclose (un stockage trop long par exemple) gagne en importance. La gestion agroalimentaire est véritablement une affaire de détails.
Mais il existe également des enjeux environnementaux : mieux averti de l’origine des produits qu’il consomme, le citoyen lambda peut alors faire le choix de favoriser les produits locaux. Ces derniers font vivre l’économie de proximité, et surtout, nécessitent un transport moindre : l’impact écologique est donc plus faible !
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