Respect des droits de l’homme et de l’environnement, relations durables et justes entre les partenaires économiques, progrès social, solidarité, …. autant de notions qui gravitent autour du commerce équitable dont le but est d’aider les paysans et artisans des pays en développement (PED) à vivre de leur production ou artisanat de façon durable et d’équilibrer ainsi les relations économiques entre le Nord et le Sud.

Le commerce équitable est en effet bien plus qu’un simple logo, il s’agit d’une véritable démarche de développement durable où le profit est banni dans une logique d’équité.

Aujourd’hui en France, la plupart des groupes, fédérations ou associations qui oeuvrent pour le commerce équitable (défense, promotion) se sont réunies au sein de la Plate-forme française pour le commerce équitable (PFCE) : Alter Eco, Alter Mundi, Forest People, CCFD, Ecocert, Handicap International, Max Havelaar France, Solidar’Monde, etc….

Artisans du Monde (AdM), quant à eux, se singularisent par leur ancienneté (création dans les années 70), l’emploi de bénévoles qui distribuent les produits en provenance des pays pauvres et leur indépendance par rapport aux grandes chaines de distribution (boycott des grandes surfaces) ; membre de la PFCE, AdM est le plus vaste réseau (environ 600 bénévoles et 120 salariés) de commerce équitable en France.

Les grands principes du commerce équitable

Dans une optique générale de lutte contre la pauvreté, le commerce équitable diffère du commerce traditionnel ou conventionnel :

  • prix des produits de l’agriculture fixé à l’avance, hors des cours mondiaux fluctuants ;

  • prix équitable pour les producteurs et les revendeurs en évitant les intermédiaires dans la mesure du possible ; prix juste qui doit permettre aux paysans des PED de « vivre » de leur production et aux revendeurs de ne pas faire de profits ;

  • paiement non différé pour les producteurs des PED avec possibilité d’un financement (crédit) avant la récolte ou la production ;

  • conditions de travail respectueuses des droits de l’homme (convention des Etats-Unis sur les droits des enfant) ; valorisation du travail des femmes ;

  • relations commerciales de longue durée basées sur le respect, la confiance et le dialogue ;

  • protection de l’environnement ;

  • produits de qualité (produits alimentaires, artisanat).

Conclusion sur le commerce équitable

On reproche parfois au « commerce équitable » d’être victime de son succès ; certaines organisations ne prennent pas le temps de se recentrer sur les fondements d’une pratique très louable à l’origine, loin de la mondialisation et du capitalisme, à savoir le développement par le travail rémunéré à son juste prix des paysans des pays pauvres ; aujourd’hui elles doivent faire face à des problèmes organisationnels et répondre aux attaques de plus en plus nombreuses quant à l’infériorité de la représentation des pays du sud face aux pays du nord dans le processus de commerce équitable ou à la légitimité de vendre ou non dans les grandes surfaces.

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